1/ Allez ! C’est parti pour le chapitre 11. Il y a donc forcément une ellipse temporelle dans ce début de chapitre. Le dernier chapitre de Lise c’était quand elle était chez son psy. Et la cuisine de Maël se passait de jour sans précision. Soit, c’est au même moment, soit cela se passe après. En tout cas, le début du chapitre est confus sur ce niveau. Ce n’est rien de grave, mais je ne saurais expliquer pourquoi, cette imprécision (j’imagine voulue) m’a donné une impression de lourdeur sur le deuxième paragraphe du chapitre. (« Pour une fois, le cimetière n’était pas que mort. »

2/ Déjà, le vocabulaire choisi m’a semblé un peu différent, mais plus « obscur », plus « triste » que ce qu’elle a montré sur la plage. Peut-être que je me trompe, mais j’ai eu l’impression en le lisant, que ce deuxième paragraphe a été écrit uniquement pour faire le lien entre « Ses mains veineuses déposaient un bouquet au pied d’une stèle ancienne. » et « Alors qu’elle gravit les marches de son immeuble, ». Ce n’est pas très grave, mais je dois dire que j’ai un peu moins aimé l’ouverture de ce chapitre par rapport aux autres qui étaient (selon moi) mieux réussies.

3/ Par contre ce troisième paragraphe est très fort émotionnellement (même si l’émotion en question n’est pas si puissante). Je m’explique : il illustre parfaitement, en mon sens, le sentiment qu’elle a de vouloir rester fidèle, d’aimer toujours Vicky. Et son sentiment de trahison envers lui si elle venait à aimer quelqu’un d’autre. Et comme Maël lui fait un certain effet, on sent vraiment le poids de ce court paragraphe. Plus long et l’effet aurait été moindre. Plus court, on l’aurait perdu. En tout cas, pour un trop classique, pour l’instant il est très bien construit.

4/ « La curiosité de découvrir le repère de Maël l’emporte sur la crainte d'empiéter sur un terrain inconnu. » Jusque là, l’échange, l’humour, tout était très sympa. Surtout quand on sait la catastrophe que sera le quatre quart préparé par Maël. En revanche, j’ai vraiment l’impression (en tant que lecteur, pas d’analyse ici) que ça vient trop tôt. Tu parles dans le début du chapitre de « L’espoir d’une vie meilleure [...] une trahison. » ; or, ici ça me donne l’impression d’être un peu contradictoire, non ?

5/ Comme je te disais sur les premiers paragraphes, l’émotion est très forte et donc, comme il semble nécessaire à l’intrigue qu’elle aille chez Maël, je pense qu’il faudrait légèrement reformuler pour édulcorer juste un poil, pour que ça ne fasse pas trop émotion en dent de scie. Tu peux même parler de « trahison » quand elle entre. Pour donner un poids à la scène que Maël vivrait comme une victoire et Lise comme un combat. C’était seulement pour te donner mon point de vue. Côté technique c’est très propre.