Un début intrigant qui nous plonge dans une ambiance qui accroche. Du coup, le lecteur est happé, on est dedans sans effort. Et ce contraste avec Elizabeth… ça fait mal. T’as d’un côté le souvenir d’une femme forte, charismatique, et de l’autre cette créature brisée, méconnaissable. C’est poignant, parce qu’on ressent à la fois l’horreur de ce qu’elle est devenue et la tendresse de ce qu’elle était. C’est ce décalage qui serre le cœur. Le choix de suivre Sarra, c’est bien vu aussi. Elle est pas une héroïne toute-puissante, et c'est ce qui la rend si intéressante (1)

Niveau rythme, ça marche très bien : tu prends le temps de planter le décor, de ralentir, d'augmenter le rythme avec les attaques et hop, tu coupes le souffle du lecteur pile au bon moment. Tu joues avec la tension, et ça, c’est maîtrisé. En tout cas, moi j'ai beaucoup aimé. Et puis, le détail qui tue, c’est la fin, les derniers mots d’Alexander, qu’on n’entend pas. Le lecteur se l’imagine, il veut savoir, il se torture. C’est ça qui fait que le texte reste en tête longtemps après. ^^(2)

d'un autre côté, Tu retombes parfois dans la répétition. Par exemple, les cris inhumains, les yeux vides, les griffes qui lacèrent l’air… ces images reviennent plusieurs fois. Parfois, il vaut mieux en dire moins pour que chaque image frappe plus fort. Et puis Sarra, sa voix pourrait être plus unique. Là, elle exprime beaucoup d’émotions, mais un peu de manière classique. Si tu lui donnais un langage un peu plus personnel, ou si tu glissais des souvenirs plus intimes d’Elizabeth, ça la rendrait encore plus vivante et différente. :) (3)