J'ai beaucoup aimé ce début. ça prend aux tripes et ça s’essouffle pas. T’as une écriture visuelle, très sensorielle : on voit tout. Sierra et Talia, c’est un duo qui marche : elles sont opposées, mais justement, ça crée un équilibre fort. Le côté “elle est le feu, moi les cendres”, ça résume parfaitement leur lien. Et avec le père disparu en toile de fond, tu donnes une vraie profondeur, un qui explique pourquoi elles se lancent dans ce road trip. Et alors le final… L’homme qui surgit, la violence, le noir qui tombe, c’est le genre de cliffhanger qui donne envie de tourner la page. Tu t’arrêtes au moment où on a le plus envie de savoir, et ça, c’est malin. ^^(1)

Après, quand Talia balance “Papa aurait été aperçu en Colombie…”, ça fait un peu trop scripté, comme si elle lisait un rapport. Ça colle moins avec la vibe naturelle qu’elle a ailleurs. Tu pourrais la faire tourner ça plus simplement, avec une phrase spontanée, pour que ça sonne plus vrai. Autre point : t’insistes beaucoup (peut-être un peu trop) sur la souffrance de Sierra. Les larmes, le souffle coupé, la gorge serrée… ça fonctionne parce que ça rend la douleur tangible, mais à force, ça risque de perdre de sa force. Parfois, moins t’en dis, plus ça percute. ^^(2)