Un bon début On sent que tu maîtrises l’ambiance sombre et lourde, et tu sais très bien installer une tension. C’est poisseux, oppressant, et on a l’impression d’avancer dans un cauchemar. Tu tiens vraiment quelque chose avec ça. L’idée des voix des victimes, c’est brillant. On n’est jamais sûr si Gabriel est en train d’exécuter une justice tordue ou s’il n’est que l’outil d’un délire mental qui le dépasse. Pareil pour Lou : avec son côté scientifique et méthodique, ça renforce encore plus le malaise. Bref, ça marche super bien et ça donne un côté unique à ton récit. (1)

Après, certaines phrases sont très chargées, avec plein d’adjectifs et d’images. Parfois ça peut devenir un peu lourd pour le lecteur. Exemple avec des tournures comme "le silence huileux de ses mouvements contrastant avec le vacume mental" : c’est beau, c’est visuel, mais si tu en mets trop de ce genre, le lecteur risque de se décrocher un peu au lieu de rester happé par l’action. Et puis, les voix guident énormément Gabriel et Lou, au point qu’on peut avoir l’impression qu’ils réagissent plus qu’ils n’agissent. Ça marche pour l’idée de possession ou de hantise, mais ça pourrait être encore plus glaçant si, de temps en temps, Gabriel décidait de lui-même de frapper, sans que la voix le pousse. Pareil pour Lou : si elle hésitait un instant avant de plonger, ça la rendrait encore plus terrifiante, je trouve (2)