Merci beaucoup pour ton retour Emma ! Il me fait vraiment plaisir. Et je serais bien la dernière personne à reprocher à quelqu'un de faire des commentaires à rallonge. 😁

L'idée globale était de créer un type capable d'écrire des chansons d'amour magnifiques et d'être adulé pour ça, mais qui, dans sa vie personnelle, est finalement très sombre (certaines lectrices m'ont dit toxique, je ne sais pas si c'est le mot, parce qu'il n'est pas QUE toxique, en tant qu'ami il peut être exceptionnel, mais comme partenaire amoureux ou ambivalent c'est une grosse saleté).

Cette réplique m à bien fait rire

Exemple même qu'il n est pas à jeter aux orties Matt, mais évidemment il ne va pas le dire, je pense

À part Artus qu’il met sur un piédestal et qu’il croit aimer (mais plus ça va plus je me demande si Matt est capable d’aimer, en fait), tous les autres sont des utilitaires pour lui, et autant de marches de son Stairway To Heaven. Honnêtement, j’adore lire ce roman, il est subtil, dérangeant, provocant, malaisant, très bien écrit, mais tout ce que j’espère à ce stade c’est que Matt va à un moment donné tomber d’aussi haut qu’il a pu grimper. Je t’ai vu répondre dans un commentaire à ce chapitre que Matt était misanthrope. On s’entend que c’est toi qui connais le mieux tes personnages, hein, mais je n’y vois pas de la misanthropie. Il a trop besoin des autres, de leur validation, leur admiration, leur talent pour sublimer le sien, le mettre en valeur, il existe par les autres, en les exploitant, et ça ce n’est pas de la misanthropie (un misanthrope n’a pas besoin des autres), c’est de l’égoïsme. En tous cas j’ai le même plaisir à lire ton histoire qu’avec Bel-Ami, je trouve qu’il y a une même vibe. La fin de Bel-Ami est stupéfiante et glorieuse de malaise et de cynisme triomphant, le protag est à son apothéose sociale, il a tout réussi, rien n’a pu l’arrêter, c’est un ogre, et il a dévoré tous les gens sur son passage. Et il jouit sans entraves, sans conséquences.

Ah bah, ce que je disais au chapitre précédent empire : Matt vire carrément craignos (et putain, Cyk méritait vraiment pas ça). C’est même plus qu’il est pas sympa, là, il est juste brutal et abusif, il veut, il prend, le consentement il s’en branle, la communication aussi (et après il se permet d’estimer que Cyk est « bougon » et « blessé dans son amour-propre » non mais le culot. Le problème c’est pas que Cyk est vexé que Matt ait voulu switch, c’est qu’il vient d’abuser de lui et de le traiter comme un objet ! Cyril est trop gentil, et veut croire à une erreur de débutant, et a la magnanimité de ne pas le call out et le remettre à sa place de puceau qui s’imagine que les codes et le consentement c’est pour les autres.) Et ce rat après qui joue la fausse tendresse pour pas perdre son futur zicos convoité. Et non seulement il en a rien à foutre de ses émotions, mais il hésite même pas à s’en servir pour le manipuler.