Globalement j'ai trouvé ce chapitre très bon, bien écrit, fluide et agréable. J'ai noté quelques petits points d'amélioration. Je trouve que le maire sanglote bien vite, il faut peut-être l'amener plus progressivement, créer l'atmosphère pour, ou bien faire un élément déclencheur préparé (ex : il n'a pas dormi de la nuit avec le stress du corbeau + l'alcool + la journée, donc il est fatigué ; il n'a pas bu son café — ça tombe bien, ça arrive à la fin du chapitre ; peut-être un élément qui le fait sursauter, par exemple un grincement ou un truc qui tombe). L'attitude volontaire et courageuse de Mira ne correspond pas à ses paniques des premiers chapitres, donc j'appuie mes remarques sur l'obsession des corbeaux. Il y a peut-être à intégrer un peu plus de ce "courage" et de ce "volontarisme" dans les premiers chapitres, d'autant qu'en effet s'opposer à sa famille ET prendre un job à l'autre bout du pays ET être une femme qui vit seule dans un petit cottage isolé en campagne ça témoigne d'une force de caractère ! Et puis elle a l'air hyper raisonnée, ce qui contraste avec les doutes qu'elle semblait avoir dans les chapitres précédents. // Le chapitre est plutôt drôle, léger, mais mêle aussi des moments sombres. Ça donne un ensemble qui marche — je trouve - mais qui est dans un équilibre instable. La fin est par exemple d'un ton qu'on a jamais lu avant, complètement décalé (le fil des écouteurs). C'est agréable, mais ça tranche avec le ton qu'il y avait dans les chapitres précédents ET avec le ton des chapitres Kelsie ET avec le ton du prologue (journal). Pour moi c'est le gros point d'interrogation : est-ce que c'est un ton qui est en accord avec son humeur (j'y reviens après), ou est-ce que c'est un ton dû par exemple à une recaractérisation du personnage en cours de route, à un délai trop long entre les 2 parties, ou encore à un processus d'écriture différent ? (ex : relecture, différente inspiration d'ambiance...) En tout cas, ça pose question. // Enfin, j'ai le sentiment que Mira est plutôt gaie, résolue et légère (malgré un corbeau mort sur son terrain) parce qu'elle a fait une belle rencontre la veille au soir, et plutôt tressée si je ne m'abuse. Le fait d'augmenter la complicité (cf mes commentaires précédents) permettrait d'expliciter cette humeur, peut-être, et de faire un gros clin d'œil complice au lecteur à la fin. Je ne sais pas si c'est ce que tu veux insinuer comme développement relationnel, mais si c'est le cas c'est possible que beaucoup de gens passent à côté.