Envie d'avoir la description, de réussir à imaginer ce manoir ! Tu donnes envie de découvrir les pierres, les tuiles, les fenêtres aux vitres cassées (peut-être ?), les lierres rampants, la rambarde des escaliers, etc. Depuis le début tu en fais un lieu important, je pense qu'il mérite une description comme tu en as fait de ton personnage principal :) Peut-être avec son histoire, aussi... À voir si ça a du sens. Mais Mira peut se projeter ("devant la bâtisse, une grande porte double en bois, avec du fer forgé. Assurément, des attelages se sont arrêtés devant cette monumentale entrée, et des femmes en robes dorées sont descendues des carrioles, tenues délicatement par la main par des hommes élégants en chapeau haut-de-pie"... ;)). D'ailleurs tu peux même faire des petites touches d'humour comme en a ton personnage, du genre "Mira était estomaquée de l'épaisseur de ses lianes, elle n'avait jamais vu quelque chose d'aussi gros sauf peut-être dans son miroir", puis ensuite elle dit "des lianes grosses comme mes cuisses". Ça permet de caractériser ton personnage (physiquement, ou au moins via son rapport à son physique). C'est juste un exemple, je ne sais pas si Mira est comme ça :) // Ce chapitre donne à penser qu'on va rencontrer Jonathan, c'est chouette si c'est le cas ! // (détail : je pense que le père dirait "les Daneel demandent toujours des photos" plutôt que "les enfants Daneel", pour s'inclure lui-même dans la lignée, non ?) // Bien d'amener le problème des corbeaux qui finalement devient SON problème ! Maintenant je peux comprendre qu'elle est obsédée par ça. Avec ce que j'ai proposé au chapitre précédent, ce qui était pour elle un sujet de blague devient tout à coup un sujet d'inquiétude, donc je me dis que ça peut être un effet intéressant de délayer cette inquiétude pour les corbeaux à ce moment précis :) // Je disais dans le précédent chapitre que j'aurais aimé une description plus aboutie du village, de la place, et du caractère mignon du lieu. Là, dans ce chapitre tu retranscris bien le côté désillusion de la nouvelle arrivante, qui fait face à toutes les galères possibles. En passant de l'inquiétude à la peur assez rapidement, ça peut marquer encore plus l'effet par contraste. // Idée au passage : peut-être que le flic arrive trop tôt sur le quai, et qu'il peut être dans la voiture directement, ou que le maire le récupère au passage après avoir traversé le centre-ville (et demande à Mira de passer derrière, donc créer le malaise du siège passager), afin de descendre progressivement dans l'enfer. // Très bonne idée la progression des moustiques. À mon avis tu peux l'accentuer un brin, en en faisant une présence ennuyante (comme un moustique) tout au long de ce chapitre, via le champ lexical autour de ça. Voire même ne jamais les citer sauf à la toute fin. Si je tire le trait : virer toute référence directe aux moustiques, agrémenter le récit de "Il se met une claque sur le bras", "Un bourdonnement distrait Mira un instant", "Il se met une claque sur le cou", "Le policier s'asperge d'un spray à la citronnelle", "Il se met une claque sur la joue"... puis finir par "Le maire Stunt, le visage désormais couvert de piqûres de moustiques, ...". // Dans ce chapitre je vois quatre sources d'inquiétudes pour Mira : les cadavres de corbeaux, les non-dits des deux officiels, l'état de son habitation (isolé, lianes...) et ses conditions de travail (état du manoir). Peut-être qu'il manque une progression logique (de la plus anodine à la plus grave) : commencer par l'état du manoir, puis son habitation, puis quand même beaucoup de trucs louches entre les deux, et finir par quelque chose de type "Alors qu'elle fait face à [résumé des galères], le sang de Mira se glace : elle vient de se souvenir que c'est au pied du cottage, de l'endroit où elle devra habiter, que sont déposés les corbeaux mutilés".

On dirait Stéphane Plazza