Eponyme Solastalgia Celle qui tient la glace 13

Celle qui tient la glace 13

Tu as aimé ce chapitre ?

37

37 commentaires

Tracy Blue

-

Il y a un an

C'est sur ce genre de passage que je comprends l'intérêt d'une narration à la première personne, et pourtant je continue de préférer 100 fois une narration à la troisième personne comme ici. On ne sait pas si c'est vraiment la pensée d'Oak ou si c'est le narrateur extérieur (et omniscient) qui donne son avis. En particulier sur le "pas comme elle" et le "elle n'avait jamais mérité une seule miette de lui". Le côté comparatif et envieux très culpabilisant laisse penser que c'est bien Oak qui s'exprime à travers la narration externe. La notion de mérite ensuite est intéressante, je suis toujours fascinée par cette pensée qu'il faut "mériter" une affection, ça en dit long sur la personnalité des gens qui adhèrent à l'idée. Utiliser une narration à la troisième personne oblige à analyser ce qui est écrit, à en comprendre le sens profond, c'est complexe, et parfois on se plante, mais je préfère, comme ça je réfléchis à ce que je lis. Une narration à la première personne comme j'en ai fait la cure dans le concours New Romance te donne les émotions prémachées prédigérées, ça rend l'émotion immédiatement consommable un peu comme un shoot d'héroïne, mais ça s'évapore très vite, alors il en faut toujours plus plus plus. Quand on retrouve des réflexions en narration à la troisième personne, l'émotion monte plus doucement mais on s'en imprègne vraiment et ça permet de développer d'autres choses à côté, tout en conservant ce sentiment sur un temps plus long.

Eponyme

-

Il y a un an

Je n'utilise jamais de narration omnisciente, toujours des points de vue situés (que parfois j'alterne dans un même chapitre si ça me semble justifié), et effectivement tu en as parfaitement compris l'intérêt : le show, don't tell. Dire que Oak se sent coupable de n'avoir pas "assez" (selon elle) rendu l'amour d'Angad, ok, mais l'important pour moi c'est de le montrer, et (je pense) voir Angad prendre forme à travers ses souvenirs de lui (après un long moment à n'avoir eu que ses souvenirs à lui), et écrire comment elle pense à lui à chaque fois qu'elle voit une aurore boréale, ça me paraît plus touchant, plus parlant, que d'écrire "Angad lui manque".

Eponyme

-

Il y a un an

Ce n'est pas qu'elle pense qu'elle doit mériter son affection, c'est l'inverse : il donne sans compter, sans attendre rien ou presque en retour, et se sent mal, parce qu'elle a une impression d'injustice, l'impression qu'elle n'est pas équitable envers lui, qu'elle aurait dû en faire plus, que LUI aurait mérité davantage de sa part. (mais d'un autre côté, elle a toujours eu l'impression qu'Angad l'aimait "trop", et ça lui a un peu fait peur, aussi)

Tracy Blue

-

Il y a un an

Idem

Tracy Blue

-

Il y a un an

Je ne sais pas si cette phrase est bien située, elle casse un peu l'élan descriptif sur Angad. Je ne saurais pas trop quoi conseiller à la place, la phrase a son importance, il faut la laisser dans le passage, mais pas là, l'organisation du paragraphe pourrait être optimisée je pense.

Eponyme

-

Il y a un an

J'ai pensé ce paragraphe comme une accumulation/répétition avec cette reprise du "capable" en ouverture-Angad et du "elle" en réponse-Oak (en figure de style c'est une symploque), ce rythme cassé est donc volontaire, puisqu'il y a rupture entre les deux personnages.

Tracy Blue

-

Il y a un an

Elle a du bol que les lunettes ne soient pas cassées elles aussi

Tracy Blue

-

Il y a un an

Je comprends l'effet scénaristique mais ce n'est pas très malin. L'adrénaline parle à sa place.

Eponyme

-

Il y a un an

Son adrénaline et son arrogance, surtout. Elle ressemble à son tigre préféré : elle est sur son territoire et tient à le faire savoir, et à défier ses adversaires. Elle n'attend aucune aide de l'extérieur et se pense condamnée, vu les capacités en hommes et en ressources qu'elle a en face, son idée c'est que tôt ou tard elle va y passer : elle compte faire coup d'éclat sur coup d'éclat jusqu'à une mort qu'elle espère splendide.

Tracy Blue

-

Il y a un an

Si je ne dis pas de bêtise, la mâchoire la plus puissante chez les félins c'est la hyène. Plus puissante encore que les tigres et les lions.