C'est sa vision, la fascination n'est ni de l'amour ni de la haine, c'est "autre chose" (même si ça peut être couplé à de l'amour ou de la haine).

Contrairement à Louise et les autres, Angad, lui, est un spécialiste des ours, et il comprend la nécessité de la régulation et du travail d'Oak. Lui adore les ours, donc il a le réflexe de se dire qu'une femme qui passe plus de temps avec les animaux que les humains, le fait certainement par amour des animaux.

Ah ah, c'est du délit de sale gueule surtout ! :D

On ne peut en vouloir à une jeune femme de 19 ans et qui ne connait pas grand chose de la vie d'avoir ce genre de discours, mais c'est assez paradoxal avec le fait qu'elle la cible directe "d'autiste misanthrope". Sans connaître Oak des chapitres précédents, moi juste avec la description de la chasseuse, j'aurais dit "psychopathe" au lieu de dure à cuire (parce que bon tuer des êtres vivants et le faire de manière journalière et obsessionnelle c'est flippant quand même ^^'). Mais Louise met le doigt sur un truc, avant de partir dans une ce qui pourrait être une sur-reinterprétation de sa froideur. Or, déjà pour ne personne "neurotypique" extrapoler autour de la froideur est une connerie (mais bon, c'est comme ça, ça a toujours été comme ça), mais face à une personne autiste, on SAIT parce que c'est dit et répété dans les doc de sensibilisation, que l'expression autistique n'a rien à voir avec ce que la personne a dans la tête. Elle est distante et centrée sur ses propres ressentis, mais ça n'a rien à voir ni avec du mépris ni avec un jugement de valeur. En ayant lu le reste de "Solastalgia" on peut estimer que Louise a pourtant vu juste, mais comment peut-elle le savoir si elle ne parle jamais à Oak ? Nous les lecteurs on le sait parce qu'on lit le narrateur, mais Louise elle ne peut que tomber juste par pur hasard et je doute qu'elle ait les capacités d'analyse d'Avrora. Bref, je fais un pavé juste pour dire que je suis perturbée sur le fait que Louise vole un peu le rôle du narrateur ici, car son jugement est trop clairvoyant.

Les passages au Svalbard sont en fait extraits (un peu réécrit) d'une histoire assez longue pour faire un roman, parce que j'ai écrit la rencontre d'Angad et Oak et leur séjour svalbardien comme un spin-off de Solastalgia. Mais je ne pouvais évidemment pas tout publier sans quoi la partie Sibérienne aurait été noyée. J'ai donc posté les passages essentiels. Ici, Louise dit directement "autiste misanthrope", pas par clairvoyance, mais parce que tout simplement... Oak ne se cache pas d'être autiste, tout le monde sur le base le sait. Pareillement, je n'ai pas le temps de m'attarder sur Louise, parce que développer son personnage n'est pas utile dans ce récit, mais elle et Oak ont un passif (ça a clashé entre elles quasi dès le départ), et en réalité, derrière sa façade de jeune meuf sympa et sociable, Louise est une petite bourgeoise snob, hypocrite et méprisante qui se permet de juger tout le monde (et notamment elle porte un jugement moral très négatif sur Oak parce qu'elle "tue des animaux", donc elle la considère comme une sadique). Louise prétend qu'Oak méprise les scientifiques et ne s'intéresse pas à eux parce qu'elle les considère comme des intellos feignants... en réalité c'est faux, c'est Louise qui méprise Oak et les autres chasseurs, et c'est du mépris de classe, la parisienne les considère comme des ploucs à peine dignes de faire le sale boulot pour elle, et se voit comme supérieure à eux, plus intelligente, plus cultivée, etc...

A moins que j'ai loupé un truc : chez elle c'est où ? Ils ont des logements spécifiques dans la base ?

Oui c'est ça. Les gens ont une maison commune qui fait office de cantine/salle de réunion/salon collectif, mais il y a ensuite des habitations, généralement pour deux personnes, les chercheurs étant en équipe de deux.

avait

Merci beaucoup ! Je suis épatée que tu trouves le temps de poursuivre ta lecture malgré le Snow Camp. Ça me touche !