La densité que prend le miroir est impressionnante, plus qu'une relique ou un effet surnaturel, il devient "quelqu'un". L'écriture est toujours aussi nerveuse et les phrases ciselées, presque cultes même pour certaines répliques. Tu connais assez ton personnage pour étoffer chaque fois sa personnalité sans nous alourdir de suppliques mentales qui pourraient être chiantes, par exemple : je ne suis pas sûre de ce que je vois, peut-être que c'est... (remplacé par un truc aléatoire pour faire semblant que la scène n'est pas ce qu'elle parait). C'est ce que je trouve "chiant" quand je lis de la fantasy/ du fantastique, les moment où on bascule dans le "ça c'est pas normal" et qu'on nous prend pour des jambons... avec un personnage qui va douter même de son existence. Comme si dans notre réalité, on allait vivre quelque chose d'hors du commun et se dire ouais t'inquiète c'est une porte qui claque, alors que tous nos sens sont en alerte et qu'on sait que quelque chose cloche. Donc j'adore quand les perso des romans ont deux neurones qui se connectent, même s'ils préféreraient douter et se dire que ce n'est rien. Ca les rend matures, humains, raisonnables.

Oh mon dieu mais ce chapitre !! J’étais en apnée du début à la fin. Toute la mise en place hyper banale — ranger, déplacer le miroir, se démaquiller — et PAF, l’angoisse s’installe en silence. Le moment où la buée apparaît trop large, puis ce V qui se trace tout seul ?? J’ai eu un vrai frisson. Et j’adore ta narratrice : son humour nerveux, ses micro-réflexions, sa façon d’être terrifiée sans paniquer… c’est tellement réaliste. CJ'ai retenu mon souffle à la dernière ligne...

☺️☺️☺️ C'est trop gentil et encourageant, merci beaucoup!

Et dans la glace, j’ai l’impression très nette que quelqu’un retient le sien.: Future rencontre. On retient son souffle avec elle.