{"ops":[{"insert":" "},{"attributes":{"bold":true},"insert":"I"},{"insert":"chorld, malgré ses batiments sans relief et digne de grosses pierres carrées entassées à cotés et sur les autres, possédait un charme trés rustique sans pareil. Vu qu'à cette hauteur, les habitants n'avaient pas à craindre des morceaux de verres coupant, ni du givre, les rues avaient été baties larges et en spirale pour longer la montagne. Les édifices, tout comme la route principale - en même temps, il y avait qu'une route -, soutenaient leurs propres poids grâce à des pilliers d'obsidienne, le matériau le plus riche de leur nation et d'une résistance au froid et aux vents spéctaculaires. Sans aucune plante, des lanternes à pierre éclairant les hommes et les femmes couverts, tout était noir. \n Enebris avait cette particularité, le sol, la pierre, l'eau et les rares plantes qui subistaient dans le sud arboraient cette teinte, parfois avec de rares nuances bleus. Voila pourquoi ils étaient les Elfes Noires, aussi blancs qu'ils étaient, les habitants vivaient dans le royaume obscure. Veil passa à coté d'un couple qui n'avaient aucunes lunettes, ni de couvres têtes. Des cheveux clairs, une peau aussi pâle que la neige du monde d'en haut et des yeux cristallins. \n La jeune femme se précipita sur la place du marché, même si son corps ordonnait du repos, les blessures sur ses bras devront attendre. Si elle rentrait sans avoir fait les courses, la corvée de vaiselle lui tombera dessus. "},{"attributes":{"bold":true},"insert":"Quelle plaie. "},{"insert":"\n Personne ne laissait des étables en bois sur la place, les boutiques avaient des ouvertures à même dans les maisons des propriétaires suffisamment large pour appercevoir la tête et le torse des vendeurs. L'inscription de la nature des produits était inscrite avec des plaques de cuivres accrochées. Les habits à la mode du moment étaient composés des plumes des Aigles, étant la seule espèce abondante et pouvant les regénérer à volonté. Fut un temps où on avait tenté de les manger, jusqu'à comprendre qu'ils possédaient la capacité de ne craindre le froid, et étaient utiles pour pêcher et chasser. \n Veil resserra ses lunettes et veilla à ce que ses bras ne soient pas vu quand elle approcha le forgeron. \n <>. \n L'homme hocha la tête et disparut dans la pènombre à peine éclairée par les fours bouillonants derrière lui. Comme tout ici, rien ne fonctionnait au feu, c'était à peine s'ils savaient ce que c'était, mais grâce aux pierres d'énergies, l'obsidienne. Initialement, leur utilité ne restait que décorative et réservée à la couronne et à son armée. Avec l'absence de lumière, on les avait reconvertis en source pour illuminer les maisons et les rues, chauffer le métale. L'Obsidienne était magique et plus encore. Une large épée et une dague furent déposées sur le comptoir, toutes deux ayant la lame noire. Grâce à cette pierre enchanteresse, les Elfes Noires pouvaient usés de la magie. Ils forgeaient des armes capables de canaliser les ténèbres pendant un temps. \n Le forgeron se pencha pour récupérer les pieces d'argent déposés par Veil quand il avait le dos tourné, plus proche cette fois, la jeune femme apperçut ce qui faisait également leur renom. Des oreilles pointues avec des touffes de poils noirs au bout et une longue queue de la même nuance sans le moindre pelage. Leur peuple, contrairement aux Elfes Blancs, naissaient pour être de puissants chasseurs sur la terre ferme, s'adaptant alors à leur royaume espacé. \n Sa monture se saisissa des armes avec son bec cendré, ses prunelles d'un or rouillé fatiguées par le voyage. Veil s'inclina respectueusement, avant de remonter en selle, et que l'Aigle Eldgard prit son envole. \n La traversée ne dura que quelques minutes, cette fois n'étant pas obligée de combattre une tempête, avant qu'elle ne puisse poser le pied sur une petite plateforme devant l'un des batiment les plus bas de la ville. Ici, la senteur de la pierre s'accentuait. Veil se dirigea vers l'étable, débarassant le volatile de son harnais qui se jeta aussitôt sur le foin dans un coin de la pièce. Elle ramassa les armes et prit la porte d'entrée aprés avoir soigneusement fermé à double tour le dortoir de l'Aigle. Des voleurs subsistaient dans la ville ces derniers jours, et Veil n'avait pas envie de dompter un autre foutu oiseau. \n Le soupir qu'elle relâcha lorsqu'enfin le retour à la maison était clarifié se perdit dans ce bazar aussi dévasteur que chaotique. Composé d'une grande pièce faisant office de cuisine et de salle à manger, avec ses meubles taillés à même la roche, la plupart des maisons s'enfonçaient dans la montagne, cet endroit se voyait être noyé d'armes, de cartes, de livres, de tapisseries, de cagettes remplies de provisions. Et évidemment, son cher mentor exécrait ranger. "},{"attributes":{"italic":true},"insert":"\"Ceci est un bordel organisé, jeune fille"},{"insert":" !\""},{"attributes":{"italic":true},"insert":" "},{"insert":"Rien que de penser à son ton de voix criard, sa nuque frissonnait. \n <>, Maugréa-t-elle en sachant parfaitement que cela n'allait pas mettre de l'ordre dans tout ça. \n Ses bottes hautes noires militaires ne firent aucun bruit lorsqu'elle se débarassa de son manteau et de toutes les couches protectrices sur elle, les jetant sur la table sans y regarder. Les armes posées contre un mur, elle se dirigea vers le fond, où de l'eau s'écoulait d'un trou dans la pierre, une source pure, pour disparaître dans l'évier taillé. Avec le liquide, Veil frotta le givre rongeant sa pauvre peau, rapidement, la couleur vermeil teinta le fond de l'évier pour se mélanger à l'eau. Ses blessures disparurent dés que plus aucune couche noire glaciale ne s'accrocha à elle. \n <>\n"},{"attributes":{"italic":true},"insert":" Moi et ma chance... "},{"insert":"Pensa-t-elle. \n <>. \n Elle se retourna, pour se retrouver en face d'un Elfe Blanc. \n Törbjon était de deux têtes plus petit qu'elle, et avait une peau plus mate que les Elfes Noirs. Sa présence ici se voulait être un haut crime passible de pendaison, ce qui lui sauvait la peau était sa longue longévité qui avait transformé ses cheveux bruns en une couleur argent. Il avait plus de sept-cent ans, et approchait lentement de sa fin avec ce visage magnifiquement ridé. Veil haïssait son peuple, mais son mentor avait trahis les Elfes Blancs pour venir aidé la jeune femme... \n Les mains couvertes de cicatrices du vieil homme étendit une substance gluante pâle, l'effet appaisant se fit aussitôt sentir. Veil regarda un court instant ses bras tatouées et repoussa une de ses nombreuses nattes, avant de tapoter l'épaule de son mentor. \n <>.\n"}]}

1 - part 2 - Veil