Elle a de quoi être blessée, la pauvre. Je pense qu'il est difficile de blâmer ses amies, ce n'est la faute à personne, mais elle est littéralement restée à quai pendant que les autres partaient sans elle et c'est assez douloureux, comme sensation. D'un point de vu construction de personnage, je ne sais pas comment tu voulais que l'on perçoive Victoire, donc je te dis ce que je ressens pour elle et tu verras si ça convient avec ce que tu voulais faire passer : Je suis triste pour elle car plutôt que se mettre en colère, contre sa mère, elle accepte sous prétexte qu'elle a l'habitude. On sens qu'il y a de l'amertume sous-jacent et on attend que ça explose, on aimerait en être témoin. L'autre truc qui me donne envie de l'appeler Bichette, c'est qu'elle se flagelle : elle passe un bon moment avec ses chevaux, son passé et son mec, elle semblait être heureuse et à sa place, mais plutôt que se dire "tant pis, j'aurai au moins passé un bon moment même si ça m'a couté une croisière avec mes amies", elle se dit que tout est de sa faute et qu'elle aurait du savoir dire non (j'aime bien Victoire, mais dans la vraie vie, j'ai du mal avec ce comportement typique des gens qui se disent "trop gentils pour dire non" alors qu'ils restent juste dans leur zone de confort et n'osent pas s'affirmer, mais je comprends bien que c'est plus complexe que ça pour Victoire). A mon avis, a force d'être considérée de cette manière par sa mère, elle enregistre le fait qu'être laissée à quai par ses amies n'est pas le prix pour un bon moment, mais la conséquence de sa "non importance".

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