J'aime beaucoup ton écriture, à la fois riche et subtile. A travers ce chapitre, on a des petits éléments qui soulignent déjà les failles. Outre la parano, il y a cette relation avec sa mère que l'on devine déjà toxique sur les bord. Ses soeurs et un passé douloureux. Avec ce côté où elle se retrouve à surveiller une écurie parce qu'elle ne sait pas dire non, il y a quand même cette notion de confiance de la part des gérants. Encore une fois, j'ai peur que des gens qui ne soient pas du milieu ne cernent pas la petite subtilité de ce gardiennage, à moins que ce soit différent chez toi, un gérant d'une structure équestre ne confiera pas tout son cheptel à un simple client ou juste un ami qui n'est pas familier des chevaux. (sans parler du cadre légal du travail dissimulé : s'il lui arrive un pépin, ils auront une amende salée, mais ça, beaucoup d'écuries font comme si la loi n'existait pas). BREF. En général, les gens à qui on fait appel, déjà, ils connaissent notre cavalerie et on sait qu'ils sauront prendre les bonnes décisions si, justement, tu te retrouves avec un cheval par dessus une porte et 4 coliques d'un coup... Donc avec si peu, c'est très facile de cerner la confiance et les compétences, mais encore une fois, tant qu'on est du milieu, sinon, on va se dire qu'elle est sympa et qu'ils ont demandé à la première bonne poire venue (à moins que ce soit ce qu'ils aient fait). Mais c'est dur, parce que tu es à la première personne dans ta narration, donc pas évident pour réussir à retranscrire à quelqu'un qui n'est pas du milieu la complicité sous-jacente. Comme le texte est déjà super propre et que tu n'as pas un mot en trop, j'aurai peur de le rendre bancale avec des explications en plus qui ralentiraient la lecture, donc je suis dans le doute. Mais j'aime ce que je lis en tout cas. c'est juste vis à vis de quelqu'un qui ne connait pas que je me place.

J'avais peur d'être trop intrusive. J'ai l'habitude de faire des lectures de manuscrit de tout genre en me focalisant que sur la partie narrative, mais je me suis dit que c'était bête : pour une fois que je pouvais faire une relecture technique sur ma propre profession. Du coup, j'ai pris le parti de lire ton histoire comme si elle était spécialement dédiée à des cavaliers et non plus à des lecteurs qui ne sont pas du milieu. Après, c'est vrai qu'il faudra soigneusement réfléchir au public si tu veux la publier. Si c'est pour des cavaliers, ça passe crème, mais si c'est pour un public qui n'est pas du milieu, j'ai peur que tu perdes en qualité si tu dois tout vulgariser (ou alors avec des notes en bas de page ?). Personnellement, je pense te lire comme si le public était cavalier et je me permettrai de noter surtout s'il y a des incohérences techniques équestres sans m'inquiéter de ce qu'un lecteur non cavalier pourrait penser.

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