Je me permets de rebondir sur certaines critiques qui ont été faites sur ton texte. Autant les sauts de lignes manquent, mais c'est le site qui n'est pas ergonomique pour la lecture sur pc (sur tel, ça va mieux, mais c'est loin d'être génial). Par contre je pense qu'en terme de sensation, ton texte en fait déjà assez (en tout cas, en ce qui concerne l'herboristerie). Je m'explique : ton chapitre n’est visiblement pas centré sur un décor ou une atmosphère descriptive à enrichir artificiellement en sensation. il s’agit d’une scène vivante. J'ai trouvé que l'intérêt primait pour l'aspect relationnel. La boutique n’est au fond qu’un ancrage diégétique pour la dynamique entre Nathanaël et Athénaïs. Autrement dit, pour moi, l’enjeu, ici, ce n’est pas de sentir le pissenlit ou de goûter la tisane, ou encore toucher la texture du bois (surtout si ce n'est pas signifiant) c’est de sentir leur complicité et leur intimité dans un lieu symbolique (celui de la grand-mère, du soin, de la transmission, du calme). Si par contre en réécriture tu parviens à ajouter de la synesthésie qui rappelle cela (par exemple, elle touche une plante qui lui rappelle x ou y), pourquoi pas. Au contraire même, ça renforcerait d'autant plus l'immersion. Surtout qu'en terme d'équilibre, ton texte est déjà sensoriel. L’odorat est là (“tilleul”, “camomille”, “pissenlit pilé”). Le toucher aussi : “cheveux auburn retombent en cascade”, “plumeau”, “m’enlace avant que j’aie le temps de protester”. Même le son est exploité : “La sonnerie retentit”, “elle sifflote”. Tu fais ce que tu veux après pour la réécriture, et je suis du genre à aimer l'économie narrative. Mais pour moi (évidemment, c'est subjectif), si tu rajoutais du toucher, du goût, on tomberait dans le naturalisme sensoriel, alors qu’on est dans une comédie féerique à la première personne. S'il y a un équilibre à revoir, ça serait peut-être sur les dialogues du début. La taquinerie est peut-être un peu "longue" avant d'arriver au coeur du "conflit" (je mets des guillemets, car je parle ici de conflit narratif). Et encore, ça apporte son lot d'informations quant à leur relation. Quelques transitions émotionnelles sont parfois abruptes (l'arrivée de "J’ai peur d’être seule." par exemple). Mais là encore, ne connaissant pas ton intention, ce n'est juste qu'un ressenti, car tu peux facilement le justifier. Non, franchement, j'ai lu par hasard ton chapitre 1 (je ne sais pas si j'aurais le temps de lire la suite), mais ça m'a bien plus. En tout cas, même si je ne promets pas d'avoir le temps, je le garde dans ma PAL. Bonne chance pour le concours :-D

Pour les sauts de ligne. Quand tu copies/colles ton texte pour le publier. Avant de le faire tu fais : CTRL + A, puis CTRL + X et enfin CTRL + V. Et là, magie, ils se seront mis tous seuls ^^