J'apprécie la tension intérieure de la narratrice, mais j'ai un peu de mal à en interpréter la raison. En tout cas j'espère qu'elle poursuivra sur le chemin de la rébellion.

Ce chapitre sous-entend une peine de coeur, mais je n'y crois pas. Je sens que c'est plus un leurre à la fois pour le lecteur et que la narratrice s'auto inflige. La forme toujours la même, avec une prose hâchée en fin, c'est trop hâchée pour n'être au final qu'une simple peine de coeur. Un deuil peut-être ? En vrai, je penche plus sur ma deuxième hypothèse. Ce que j’imagine ici, c’est un viol d’autant plus insidieux qu’il vient d’un partenaire, quelqu’un censé être digne de confiance qui l'aurait manipulée et l'aurait insitée à avoir des relations sexuelles. Qu'elle aurait refusé, lui aurait insisté, et ce, jusqu'à ce qu'elle "se laisse" faire. Et, elle a peur du regard des autres, elle craint, à raison, que beaucoup banalisent ce qu’elle a vécu, voire prennent le parti de son agresseur. Et comme elle sait comment est le monde, elle a peur de souffrir davantage et se torture elle-même dans une boucle sans fin de culpabilité. D'où la forme qui boucle. Une citation, un dialogue avec sa petite voix (en miroir) ou un monologue de proches (où elle ne fait que répondre par la même phrase), et enfin, une prose hâchée qui la tient à la limite de la folie. (Ne te sens pas obligée de répondre à mes hypothèses).