Coucou ! Anthony, lecteur chiant s’il en est, est dans la place ! Mwhahah :-D *tousse, tousse*. Hum ! Voilà ! Ça, c’est fait ! Alors… que dire ? Vaste question s’il en est ^^ Mais bon, il faut bien se lancer. Déjà, mon avis personnel : j’ai bien aimé le scénario de ce premier chapitre, mais aussi les intentions métanarratives que j’y ai perçues. Concernant la narration, je reste néanmoins mi figue mi raisin. Mais je vais détailler, mais alors détailler que ça risque de vite devenir chiant (j’ai prévenu XD). Comme je vais essayer de faire le plus exhaustif possible (et que mine de rien, ça fait déjà 1h30 que j’y suis) , autant structurer. Alors, commençons par la structure (t’as vu, j’ai même prévu le lien *hum !*). J’arrête de tourner autour du pot : le chapitre est pour moi structurellement complet. Le bar est la situation initiale, la tasse, la perturbation. En terme de « déséquilibre » tu as choisi les émotions (peur et malaise), si je ne dis pas de bêtise. Ensuite, l’acte retombe avec la sortie du bar. Tu fais même une transition avec la suite et le décors du cimetière. Bref, ça, RAS. Mais comme je chipote (j’ai dit que j’étais chiant ^^ ), le rythme est vraiment isotone. En gros, la machine à café est autant mise en avant que la brûlure, alors que (si je ne me trompe pas sur son rôle de perturbation) elle devrait prendre une bien plus grande place. Mais j’y reviendrai. Ça me sert par contre de lien avec l’économie narrative. Alors, très bon point : c’est clairement montré. Mais un peu trop. En gros, j’ai l’impression que la narration me montre, puis me prend par la main pour m’expliquer ce que je dois comprendre. Ça donne un point de vue parfaitement stable (et c’est déjà un super point), mais toutes les relations de cause à effet m’ont paru un peu sur-expliquée. Le mieux, ça reste d’illustrer : le paragraphe qui commence par « Je décidais d’arrêter de me questionner puisque de toute façon […] et se termine par […] Je portais clairement la poisse ! ». (c’est dans la première partie, il me semble). Bref, en tout cas, il est à la fois incarné et vivant, on ressent l’émotion de la narratrice, elle apporte un jugement. Mais, c’est après une longue exposition non incarnée, ce qui fait que l’émotion précédente (la fureur) est retombée. Tu vois ce que je veux dire ? Je vais essayer d’éclairer ça par les émotions transmises. Alors, on en ressent plein en lisant, mais pas forcément celle que la narratrice semble vouloir guider. Exemple : « Mais ce qui me fit le plus mal ne furent pas les brûlures mais les questions qui restèrent sans réponses. » Les émotions voulues : douleur suivie d’une incompréhension, donc une curiosité. Ce que j’ai ressenti (là, je parle pour moi, donc purement subjectif et donc à relativiser) : curiosité, frustration. Alors, même si cela semble être une grosse critique, ça possède quand même un grand avantage : Eloïse en tant qu’agent de son récit. Ici, dans ce chapitre 1, elle subit l’environnement, elle ne fait aucun choix. Ce qui est une promesse d’évolution. J’attends maintenant, à la fin du roman, que soit Eloïse ne subit plus, soit l’environnement ne lui impose plus rien. (Même si je penche plus sur la deuxième, mais là aussi, j’y reviendrai). Mais, c’est cette promesse qui m’a fait pas trop râler sur les dialogues. Bon, j’ai quand même râlé un peu. Oui, beaucoup, mais chuuuut, parce que c’était à chaud (et qu’on analyse pas bien à chaud XD). J’ai avant tout ragé contre les incises à l’imparfait (c’est immédiat un dialogue, utilise plutôt le passé simple) et leur mise en page (des descriptions au milieu, sans coupure visuelle avec le dialogue, ça rend dur à suivre). Une fois redescendu, je constate qu’ils sont fonctionnels. Tu ne tombes pas dans le piège du « salut », « salut ». Les premiers dialogues sont purement décoratifs (ce n’est pas un reproche) mais apportent des informations ou de l’humour. Celui avec la sœur apporte le véritable mystère : les non-dits. Ce dialogue est sincère (en narration) justement parce qu’il ment. Même s’il n’apporte pas de conflit, il le laisse entrevoir. Bon, il ne déplace pas encore l’intrigue, mais je ne m’attendais pas à plus dans un chapitre 1. Je conclus donc par ce que j’ai aimé de ce chapitre : l’intention. J’ai senti la sincérité, l’authenticité dans ton écrit (ce que je ne ressens que rarement). Et je préfère ça à un texte lisse (là aussi, simple avis subjectif, à relativiser). J’ai remarqué un thème tout au long du chapitre et ça, ça me parle (le fait qu’il y ait un thème, pas le thème en soi). Tu me diras si je me trompe, mais ce thème = la perte. D’abord perte de contrôle, puis perte des repères et la perte des proches. Tu as emmené le fantastique de manière douce (avec la tasse) surtout pour symboliser le deuil (je l’ai compris comme ça). Ce que j’ai lu dans ton chapitre, c’est ça : Une femme en deuil, en perte de repère et de contrôle, découvre que ses émotions altèrent le monde. Alors comme trame à venir de roman psychofantastique, je signe de suite. Comme romantasy ? Je ne sais pas. En tout cas, ça m’intrigue. La métanarration parle de contrôle, alors je vais me permettre de parler de toi, mais laisse aller ta plume. Ne la contrôle plus, fais confiance à tes lecteurs. Bref, le conseil de coach lambda est donné, revenons-en au contrôle. J’ai cru comprendre que les pouvoirs d’Eloïse (même si elle ne les nomme pas encore) naissent d’une émotion réprimée. Mais aussi qu’elle veut tout gérer, tout maîtriser (le travail, la douleur, la sœur), mais le monde répond par l’incontrôlable. Et surtout qu’elle n’est jamais actrice, parce qu’elle a peur de déclencher quelque chose. (d’où le fait que c’était une critique, mais pas trop XD). Donc, non seulement ça parle de perte, mais ça perle surtout de la peur du débordement. Or, là est ma dernière critique, avec tous ces détails : le texte déborde trop (toujours pour moi, subjectif, relativiser, toussa toussa XD). Maintenant à toi de me dire si c’était bien ton intention, car pour moi, ce chapitre n’est pas celui d’une héroïne qui découvre et vit un mystère, mais celui d’une femme qui fait tout son possible pour le cacher, pour refuser de le voir et, par conséquent, éviter de le transmettre aux lecteurs. Donc, j’en conclus bien que ma lecture a été mi figue mi raisin. Mais, comme il m’a transmis des émotions, je peux déjà te dire bravo, car c’est pas forcément évident.
Zoé ✨
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Il y a un mois
Je vais commencer par merci d'avoir pris le temps d'analyser aussi profondément mon récit et de l'avoir annoté avec beaucoup de justesse ✨ ! Eloïse est un personnage que j'aime énormément, elle se voile très clairement la face et si je parlais de déni dans ton histoire à toi, c'est le cas dans la mienne aussi ! Elle ne veut pas s'avouer quelque chose à elle même qu'elle ne comprend pas. Sinon tu as parfaitement raison, les sentiments vont avoir une place ultra importante dans tout le manuscrit, ça va être un élément déclencheur ! Les dialogues me faisaient un peu peur mais c'est vrai ( j'ai toujours peur de ne rien faire ressentir ), le premier n'a pas pour but de donner une information mais de donner du répit à Eloïse et de rajouter une touche d'humour et de légèreté. Ce qui n'est pas le cas du deuxième qui montre une information, oui parce qu'à trop faire durer le suspense, on en a marre !😂
Merci beaucoup pour ton retour qui m'est précieux, je changerais, modèlerais et tournerais les phrases pour que ce soit plus clair, moins lourd, plus sincère ! 🌺
12 commentaires
Anthony Dabsal
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Il y a un mois
Zoé ✨
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Il y a un mois