Je réalise que je n’ai pas du tout parlé de l’écriture en elle-même, parce que ton récit fourmille de tant de bonnes idées, de concepts et d’images belles et fascinantes, que j’en oublie le style. Il est pourtant superbe. J’aime particulièrement ce choix d’une histoire sans dialogue, avec un point de vue interne, qui est très bien rendu. Il y a quelque chose de poétique sans être ampoulé, et tes choix de mots, de tournures, sont très délicats.

Cette image de cette femme nue et belle, qui devient elle-même l’île, dans cet effet de mise en abime, est formidable. Évidemment, le thème de « il voit la nature en elle » n’est pas une grande surprise, on s’y attendait dès le début, mais tu as une façon de l’illustrer qui est vraiment parfaite. J’apprécie aussi le détail de son prénom : Flora, dans une société visiblement dépourvue de nature, réalise-t-il que son nom veut dire fleur ? Qu’en pense-t-il ? J’aime ce prénom, Flora, habilement placé dans ce récit qui est celui d’une éclosion, là aussi une belle mise en abime, et une belle symbolique. Je me demande comment lui s’appelle, et si on va l’apprendre.

Oh, j’adore cette idée : son coeur dont il peut adapter les battements à son activité, il ne peut pas le contrôler lorsqu’il ressent des émotions. C’est une manière fabuleuse de décrire l’amour.