Romantasy

carole lutz

Romantasy carole lutz L'ombre sous la peau

L'ombre sous la peau

Dans une vieille maison isolée, Camille découvre qu’un des murs semble vivant. La peinture se soulève comme une peau, la cloison respire, et parfois, dans le silence de la nuit, une voix lui murmure : « Reste. » Peu à peu, la jeune femme sombre dans une obsession. Elle entend des voix, sent le mur palpiter, et finit par y planter un couteau pour révéler ce qu’il cache : une chair cousue, des visages fondus, et une bouche immense qui lui annonce qu’elle est « la dernière ». Camille disparaît. La maison est scellée — mais sous les planches, le cœur continue de battre. Des années plus tard, un couple s’y installe. La demeure semble reprendre vie : les murs caressent, les miroirs reflètent d’autres visages, la tapisserie respire. Le couple se délite, happé par la même présence. Puis, eux aussi, disparaissent. Au fil du temps, la maison devient une entité organique, un corps fait de plâtre et de chair, de souvenirs et de souffles mêlés. Elle garde ceux qui y entrent, les incorpore lentement, les transforme en partie d’elle-même. Et lorsque le vent souffle entre les fissures, on peut encore entendre la respiration de Camille, noyée dans le murmure des murs : « Nous sommes toi. »