À dix-neuf ans, Hermeline fait face à tout un tas de contradictions : un prénom qu’elle adore mais qui se porte aussi facilement qu’une doudoune en été, des études pleines de réussite dont elle ne tire pourtant aucune satisfaction, un quotidien auprès de sa grand-mère pour qui la romance ne devrait exister que dans les téléfilms – et encore. Déçue par l’ingratitude de cette vie, Hermeline se réfugie dans des histoires qui la font tantôt dictatrice sans pitié d’un reinaume, tantôt enchanteresse désabusée. Seulement voilà, à vouloir trifouiller le tissu de la réalité, on finit par l’abîmer : Hermeline se retrouve plongée dans un univers pas si éloigné du nôtre, mais dans lequel personne ne s’offusque d’avoir un dragonneau de compagnie. Prise pour une élève de Tissetrame, l’étrange académie garante de la bonne conduite des contes, Hermeline n’a d’autres choix que de devenir l’une de ses héroïnes de papier, d’autant plus que quelqu’un s’amuse en secret à réécrire les contes, et qu’il va vraisemblablement falloir l’arrêter avant que la trame de l’univers ne fiche le camp. C’est bien ça, après tout, le dénouement attendu de l’histoire, non ?