Un monde parfait s’offre à nous, savamment ordonné. Une classe bourgeoise nous enveloppe de ses convenances, nous adopte comme membres d’une grande et heureuse famille. Mais vient le jour où l’interdit entrouvre sa porte. Une fissure infime, par laquelle s’infiltre l’appel du vice. On nous tente, on nous attire; et, irrésistiblement, nous cédons. Nous chutons, happés par les griffes du péché. Rejetés, nous découvrons alors un visage du monde qu’on nous avait soigneusement dissimulé : celui d’une cruauté sèche, d’un châtiment injuste. Rapidement, ce nouvel univers s’assombrit. Il devient un dédale d’addictions, un théâtre. L’air y est lourd, corrompu, saturé d’une vapeur imprégnée de mystère. Les murs suintent d’une mélancolie industrielle, gothique. Et là, depuis les recoins les plus obscurs, monte le chuchotement du remords. Un murmure trouble, impur, un frémissement insidieux. Fuir ? Illusion vaine. Le murmure du remords s'empare indéfectiblement de vous. Une ultime plongée pour se délester du fardeau, pour que peut-être, au terme du vertige, surgisse enfin la réconciliation? Hélas non, le seul sentier pour retrouver un jour l’éclat oublié, passe, malheureusement, par la traversée du sarcasme macabre de la mort.