Comme mentionné dans un certain nombre de commentaires précédents je suis au courant pour les coquilles, c'est un premier jet et j'ai eu des difficultés sur les premiers chapitres avec mon logiciel 😅

0/ Avant de commencer, je te dis comment je fonctionne. Premièrement, je ne lis pas le pitch ou les tags. Je commente au fil de la lecture, j’essaie que tous mes propos soient argumentés. S’ils ne le sont pas, je précise toujours qu’il s’agit d’un goût personnel. Donc, comme c’est au fil de lecture, parfois certaines hypothèses peuvent paraître claquées s’il me manque un élément dans la lecture (mais au moins, ça donne un aperçu de la pensée d’un lecteur au moment précis). En général, mes commentaires semblent aider les personnes qui les reçoivent, j’espère que ce sera encore le cas. Je commence !^^

1/ Eh bien le premier paragraphe, désolé, mais je n’aime pas. Je vais quand même expliquer pourquoi. « muscles éreintés, vieillis, grincent et hurlent en silence », je trouve que l’effet est trop empilé sans vraiment de hiérarchie. En plus, il y a des images contradictoire « grincer, hurler vs silence ». J’espère que tu ne le prendras pas mal, car, ce n’est qu’un avis subjectif, mais j’ai eu l’impression que tu voulais me montrer la douleur, mais en prenant par la main en fluotant bien sur celle-ci.

2/ De plus, tu poursuis avec « dans une gestuelle huilée ». J’ai vraiment eu l’impression que ça accentuait l’effet « forcé » de la douleur. Car, comment la gestuelle est-elle si huilée en ayant aussi mal ? Et, au cas où on aurait pas compris qu’il était âgé et fatigué, tu écris : « le soixantenaire chasse la sueur qui noient les plis de son front » => et pourtant, cette phrase ne fait pas du tout trop, elle aurait été même très bien toute seule. Mais, cela ajoute encore sur la douleur, la fatigue, l’épuisement, l’âge.

3/ Par contre, j’ai beaucoup aimé un passage : «il soulève la dernière chaise par son dossier, la retourne avant de la déposer sur sa jumelle. » Pourquoi ? C’est simple, c’est efficace, ça montre l’action. Mais pas que, parce que ça sous-entend qu’il est barman, ou serveur, ou dans un métier avec des chaises toutes identiques à ranger. Bref, c’est visuel. Ce qui est dommage, c’est qu’il y a un peu trop de surdémonstration car, ça se poursuit avec : « La silhouette se voûte, prête à rompre ». Et lorsqu’il y a un changement dans son état, c’est avec une image que j’ai du mal à visualiser.

4/ J’imagine bien que c’est pour accentuer le côté dynamique du personnage que tu parles de «  comme mue par une étincelle furieuse », mais comme le personnage semblait au bord de l’agonie à cause de la douleur et de l’âge, soit ça donne une image « contradictoire », soit une focale narrative qui exagère tout. Je penche plutôt pour la seconde hypothèse, car elle est adapté à tout un tas de genre. Et c’est vrai, que je ne connais pas encore le genre du texte. Alors, mes critiques étaient potentiellement à la ramasse. Et ce que je « critiquais » tantôt s’avérera peut-être des points forts.

5/ Donc, prends bien avec des pincettes ce que je dis, car je fais vraiment au fil de la lecture. Par contre, il y a un passage que je n’ai pas du tout compris : « A quelques exceptions près. L'horloge au dessus de la vitrine aux alcools indique neuf heures du matin. » Que veut dire « à quelques exceptions près », ici ? Que l’horloge affiche tout le temps neuf heure et donc qu’elle est cassée ? Qu’il regarde toujours l’heure au même moment de la journée ? La seule chose que j’en déduis c’est qu’il travaille bien dans un bar ou un restaurant.

Effectivement a cause du saut de ligne ce n'est pas clair du tou5 je m'en rend compte en te lisant ! La phrase juste avant est celle ci ." Ce n'est qu'une fin de journée comme une autre après tout. Presque." Tout simplement car Jacques n'est pas juste en train de fermer le café mais il le ferme pour la derrière fois ! ^^

6/ Le paragraphe : « Le tenancier [...] » est très clair. Il donne du corps au décor, du routinier à ses gestes. Bref, c’est poisseux, mais du bon poisseux. On sent de suite que l’endroit est propre en surface, mais qu’en surface. J’illustre : « une peau de chamois élimée » => on voit bien l’usure. « inexistants grains de poussière » => c’est techniquement propre en surface, il fait ça machinalement. « Même si l'intérêt de la tache est réduit, à peau de chagrin. » => Le jeu avec le vocabulaire choisi montre bien qu’il chasse du vent, que ça ne sert à rien. Et donc, qu’il y a un enjeu lourd là-dessous. Va-t-il perdre son institution ? A-t-il déjà tout perdu (famille, ami) ? Bref, j’aime ce passage.