Claire Guilvaillant La sixième femme Parfum et bureaux

Parfum et bureaux

Tu as aimé ce chapitre ?

8 commentaires

Maloria

-

Il y a 7 ans

Alors me voilà après avoir lu tes 8 premiers chapitres. J'ai bien accroché à ton histoire et à tes deux personnages principaux. Rodrigue : homme compétent et pointe dans son domaine, défend les femmes faces au violences et viols dont elles peuvent être victime. Comment ne pas l'apprécier en tant que femme ? Puis, on se demande s'il n'a pas une face cachée sordide avec cette vieille histoire dont il refuse de parler. J'ai noté l'ironie du fait qu'il habite une petite ruelle sombre et qu'il y laisse la rouquine toute seule sans craintes pour elle... bizarre. Solène : j'aime son tempérament, elle est un peu perchée (venir menacer qqun avec de faux explosifs...) . Elle se laisse peut-être un peu trop endormir facilement par Rodrigue à mon goût. Ton intrigue se met doucement en place et je pense que c'est volontaire de ta part, pour ne pas brusquer les évènements. Sur la forme, je n'ai rien à dire, tu as un niveau d'écriture élevé et j'ai adhéré à ton style. Reste juste la question du thème : Derrière les portes. Comme tu n'en es qu'au début, je pense que tu développes cet aspect là de l'histoire un peu plus loin. J'ai hâte maintenant que la suite se débloque pour en savoir plus.

Alexiane Thill

-

Il y a 7 ans

monter la pression à chaque mot lu, chaque ligne parcourue. Afin que nous soyons plongés avec elle dans ces rues obscures - homme comme femme - et que nos tripes se nouent parce que nous sommes obligés de nous identifier à ton héroïne. Nous pourrions être elle. En outre, se pencher sur ce qui fait son humanité dans une telle situation. "Le corps humain, l'être humain, réagit de deux façons face au danger : soit il l'affronte droit dans les yeux, soit il le fuit." L'influence de la peur sur le corps a tant de facettes, de conséquences, que tu pourrais en jouer pour mieux attiser l'adrénaline. Qu'est-ce qui fait que la peur nous pousse à courir ou à se retourner et braver le danger ? Quelle est la différence, qu'est-ce qui fluctue ? Bien sûr, je ne dis pas que c'est absent dans ton texte ; peut-être t'y pencher un peu plus pour mieux en nourrir tes chapitres, les plonger dans les "ténèbres". Je pense aussi que tes personnages méritent autant d'attention, notamment Solène qui a un caractère bien trempé mais qui, parfois, me parait paradoxale. Elle est capable de se ceinturer d'explosifs (factices), de provoquer Rodrigue et, au chapitre suivant, elle se retrouve pantoise face à lui et lui serre la main en se présentant "poliment". Peut-être peaufiner un peu plus son background, son vécu (même si tu ne souhaites pas aborder un passif douloureux que tu préfères garder sous le

Alexiane Thill

-

Il y a 7 ans

coude.) A-t-elle de la famille ? Des amis ? Des souvenirs ? Ce qu'elle aime ou n'aime pas. Tout ce qui peut lui créer une identité à part entière et la définir autrement que "la journaliste un peu délurée qui ne cesse de poser la même question". En Thriller, je crois qu'il est important de peaufiner la psychologie des protagonistes ; leurs manières, leurs tics. Tu pourrais en jouer là aussi durant les dialogues. Tu décris beaucoup (trop, peut-être) les sourires : dents blanches, sourire immaculé, ect, mais très peu les gestes, les sourcils qui se haussent, l'ourlet de la lèvre qui trahit l'inconfort ou la prémisse d'un agacement. Quel tic fait Solène lorsqu'elle est nerveuse ? Est-ce vraiment se passer la main dans les cheveux ? Ce geste n'a rien d'anodin dans son langage ; on peut l'interpréter comme de la séduction ou un sentiment amoureux inavoué en contemplant l'être désiré - lorsque l'on se tourne, jambes, buste, bras, tête, vers l'interlocuteur : une très grande affection, si ce n'est plus. Quand on maintient les bras croisés : on se renferme, on bloque l'accès à notre zone de confort, notre intimité, notre espace. Ect. Bref, ne pas hésiter à utiliser tous ces petits codes qui nourriront d'autant plus le côté psychologue de Rodrigue d'Estrain. Même s'il est spécialisé dans les violences sexuelles, le viol, il est d'abord passé par la case "basique" de son métier/de ses

Alexiane Thill

-

Il y a 7 ans

études. Tes dialogues seront plus vivants encore. Plus dynamiques. Et tes personnages seront très humanisés et, donc, l'identification plus facile et accéssible. Je n'ai pas réussi à m'attacher à eux pour l'instant - nous n'en sommes qu'au début, aussi. Côté intrigue, tu l'abordes tout juste. Pour l'instant, nous n'avions que la sempiternelle question de Solène et le refus de Rodrigue à y répondre. Mais le mystère plane, on sait de quoi il est question ou, tout du moins, dans ses grandes lignes. Cinq femmes violées, d'Estrain impliqué, mais à quel point ? Tu sèmes le doute : le PDV (bref) du potentiel violeur et celui d'Estrain qui lorgne sur la chevelure de Solène (et son parfum). Un effet miroir qui nous fait douter du protagoniste masculin. Ce n'est pas mal du tout. Bien sûr, la question étant : La sixième femme. Solène qui devient la proie et/ou une autre femme qui correspond à son profil ? L'enquête se centrera-t-elle sur la culpabilité d'Estrain, du mystère qui l'enrobe ou se mettront-ils tous les deux en quête du criminel à venir ? La proie deviendra-t-elle le chasseur ? Beaucoup de questions qui se soulèvent et c'est très bon dans un Thriller. Niveau écriture, des coquilles. Tout le monde en fait. C'est factuelles et je n'aime pas m'y attarder sauf sur demande. J'ai cru comprendre que tu les voyais par toi-même après-coup, pas besoin d'en rajouter une couche.

Alexiane Thill

-

Il y a 7 ans

Peut-être prendre garde à ne pas "lister" le déroulement de tes chapitres, les actions et les interactions. "Untel fait ça, l'autre fait ci. Lui, sourit, l'autre non." Ce que je ne dis n'est pas péjoratif. Je pense que tu tiens une bonne histoire et le point le plus important à mon sens serait que tu te recadres sur le thème du concours "Derrière les portes". Mais, comme déjà dis, tu n'en es qu'au début et ça viendra sûrement après. Concernant ton lectorat, n'hésite pas à aller le chercher. Peu de lecteurs viennent d'eux-mêmes sur les histoires, il faut les tirer par le bras ... Ou prendre le temps de lire leurs histoires, de commenter, de t'investir comme tu aimerais qu'ils le fassent pour ton récit. Soyons lucides : ça reste rare. Beaucoup prennent les votes et les critiques et "bon vent !". Mais lorsque ça arrive, c'est précieux. Et ne t'inquiètes pas, ton histoire n'est pas mauvaise. Il faut parfois faire son propre "marketing" pour espérer être lu ... Je te souhaite bon courage, accroche-toi ! Et je reste à ta disposition si tu souhaites débattre, discuter ou si tu as des questions sur un point qui te fait douter et que je n'ai pas évoqué. A bientôt !

Claire Guilvaillant

-

Il y a 7 ans

eh beh ! Sacré commentaire ! :) C'est très constructif, merci :) Je vois ton inquiétude quant au sujet " derrière les portes" et tu l'as dit justement, la suite s'y concentre nettement plus ;) Les personnages sont développés, Solène a bien un passé, d'Estrain et ses collègues aussi ;) Seulement je suis adepte des récits lents, pas bousculés, donc les descriptifs ne sont pas abusés et viennent avec le temps, c'est un peu monde style ;) Épurer les descriptions ;) Quant aux extraits qui "font peur", je tiens à les intégrer creshendo, les effets "Jump scare" sont à venir, le temps d'installer un cadre stable. Pour moi, c'est important de ne pas être balancée au cœur d'une histoire sans précision de l'environnement, du ton, des personnages ... Merci beaucoup pour tes commentaires, je prends note pour la suite ! ;)

Alexiane Thill

-

Il y a 7 ans

Hello ! Me voilà donc comme promis pour te faire part de ce que j'en ai pensé et ce qui serait susceptible de clocher. Je reprécise que je ne suis pas une professionnelle, ne travaille pas en ME, et que ma critique est subjective et à trier en fonction de ce que tu as trouvé judicieux et conforme à ce que tu recherches, tes objectifs Ma plus grande inquiétude vient du thème "Derrière les portes". Tu fais quelques références avec le voisinage, lors d'une interview de Rodrigue : on ne sait pas qui ils sont, dans quelles rues ils vont et ce qu'ils y font. Mais le danger "direct" ne vient pas de là, l'histoire ne tourne pas autour du voisinage de Solène, par exemple. Ou, peut-être n'as-tu pas encore pu l'aborder et l'ébauche du thème imposé se dessine dans tes chapitres actuellement bloqués. Il y a cette présence menaçante, oppressante qui semble la suivre la nuit, mais pas de réels indices quant à sa proximité avec l'habitat de Solène. Peut-être plus tard ; je suis désolée, je ne peux que me fier aux chapitres disponibles pour l'heure. :/ Je me permets de te proposer d'accentuer les "mini-poursuites" nocturnes pour mieux instaurer l'ambiance sordide et lugubre, te concentrer d'avantage sur les ressentis de Solène : sa respiration, la sensation dans ses membres lorsqu'elle courre, les picotements le long de son échine, l'observation de son environnement ... Tout qui va faire

Cornélia Lavrenti

-

Il y a 7 ans

bravo :)