New Romance

S. Raven

New Romance S. Raven Contre-Emploi du Temps

Contre-Emploi du Temps

Contrairement à l'archétype de l'étudiant paniqué le jour de la rentrée, Lena a un plan. Un Plan de Bataille de la Rentrée (PBR), version 4.2, méticuleusement établi deux semaines plus tôt. Sa rentrée ne commence pas à 8h30, mais à 7h00 pile par une séance de sport, suivie d'un petit-déjeuner équilibré. Il n'y a pas de "tenue parfaite" anxiogène, seulement un uniforme pratique : jean, baskets, et un pull confortable. Sa journée est parfaitement rodée : récupération de l'emploi du temps, visite éclair de la bibliothèque pour repérer les ouvrages clés, et premier cours magistral. Tout se déroule comme prévu, jusqu'à ce qu'elle croise, étalé sur un banc au milieu du campus, Théo. Il n'est pas en train de courir pour être en retard. Il n'a pas l'air perdu. Il est simplement allongé, les yeux fermés, un carnet de partitions sur le ventre, absorbé par la musique qui résonne dans ses écouteurs. Il incarne tout ce que son PBR méprise : l'improvisation, l'oisiveté et le désordre. Leur première interaction n'est pas une collision romantique devant un amphi, mais une négociation administrative. Ils découvrent qu'ils sont tous deux inscrits par erreur au même cours très sélectif de "Sémiologie des arts", qui n'a plus qu'une place disponible. La logique de Lena exige qu'ils résolvent cela de manière rationnelle : en allant voir ensemble le responsable de filière. Leur "rentrée" devient alors une course contre la montre absurde, non pas pour être à l'heure, mais pour défendre leur place dans un cours. Ils vont devoir s'associer, malgré leurs personnalités diamétralement opposées, pour convaincre le professeur qu'ils méritent tous les deux de rester. Leur aventure les mènera dans les coulisses administratives de l'université, à pique-niquer sur les marches d'un bâtiment parce que Théo a repéré "la meilleure lumière" et que Lena a, bien sûr, des snacks de rechange dans son sac. L'histoire n'est pas celle d'un coup de foudre, mais celle d'un accord dissonant qui, à force d'être joué ensemble, commence à trouver son harmonie. La romance ne naîtra pas des clichés d'une rentrée chaotique, mais d'un conflit d'organisation qui les force à voir le monde, et l'université, à travers le regard de l'autre.