Je suis curieuse et je me demande, d’un point de vue historique, comme tu dis avoir écumé un certain nombre de lettres de poilus, ils étaient si cru, si honnêtes et sans filtre dans leurs courriers ?
Naïvement j'aurais cru qu'ils passeraient beaucoup de choses sous silence afin d'éviter l’inquiétude a leurs proches 😅 je me suis visiblement bien fourvoyer !
Moule Frite
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Il y a 4 mois
Non, en réalité, la plupart des soldats n'étaient pas aussi bruts et sans filtre dans leurs lettres. Après, le français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, surtout dans le langage populaire et familier, était souvent perçu comme plus direct et plus « cru » que le français d'aujourd'hui, du moins dans l'usage public. L'argot des tranchées, en particulier, était d'une inventivité et d'une franchise étonnantes. C'était un langage de survie, un exutoire pour les émotions et les réalités les plus dures. Les poilus ont créé un vocabulaire à la fois imagé et brutal pour nommer ce qu'ils vivaient : "Marmite" pour un obus. "Casse-pipe" pour un lieu de combat dangereux. "Zigouiller" pour tuer. "Boche" pour l'ennemi allemand. Ce langage était une manière de se réapproprier une réalité qui leur échappait, et il n'hésitait pas à employer des mots très forts. Néanmoins, la franchise du langage de l'époque était réelle, mais elle s'appliquait à des contextes spécifiques : entre camarades, dans les chansons, dans les journaux intimes. Pour la correspondance avec l'arrière, une tout autre logique entrait en jeu. C'est moi qui décide d'ajouter du drama et de la gravité pour permettre un suivi de la guerre et offrir un contexte historique aux lecteurs. Après tout, le père de Pierre était gendarme, donc on peut imaginer que sa mère avait l'habitude d'entendre des récits graves.
Charlymel
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Il y a 4 mois
J’ai trouvé super intéressant que tu intègres un fait historique, comme la mention du Baron Rouge (si je ne m'abuse c'était un pilote allemand lors de la 1ere GM qui avait un avion rouge très reconnaissable)
et sa survie malgré la balle au crâne. Ça donne vraiment du poids au texte et ça ancre ton récit dans une réalité forte.💕
Par contre, quelques images un peu moins lourdes auraient fluidifié la lecture🚫, mais sinon c’est top.👏
Moule Frite
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Il y a 4 mois
Merci.
Virginie.1.2.3
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Il y a 5 mois
La balle l a traversé 😧
Moule Frite
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Il y a 5 mois
En effet. Un fait historique, le Baron Rouge a survécu à une balle qui lui a traversé le crane.
Paige
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Il y a 5 mois
Je suis étonnée qu'il partage toujours ses pensées, même les plus brutales, avec sa mère. Comme s'il n'avait pas de filtre de censure avec elle. C'est surprenant.
Moule Frite
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Il y a 5 mois
C’est vrai, mais je pense que le contexte de la guerre change tout. À cette époque — et particulièrement dans le tumulte de 14-18 — la mort, la violence, le courage, ça faisait partie du quotidien, même dans les lettres. Et Pierre, lui, ne veut rien cacher à sa mère. Il pense qu’elle mérite la vérité brute, sans fard. Ça ne veut pas pour autant dire qu’il a raison.
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Il y a 5 mois
je t'en pris !!! ca viens du cœur !!
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Il y a 5 mois
🕊️ Ce poème a le goût de l'éphémère et le poids des silences qu'on n'ose écrire. Chaque vers semble suspendu entre ciel et chaos, comme une lettre que le vent aurait interceptée. On y sent le souffle d’un cœur battant trop fort, entre l’acier qui vrombit et le souvenir d’une étreinte lointaine. C’est un cri enveloppé dans un murmure, un adieu déguisé en promesse... On lit, et on entend presque le ciel pleurer en sourdine. 🌫️
19 commentaires
Hyper Super Eby (Eby)
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Il y a 4 mois
Moule Frite
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Il y a 4 mois
Charlymel
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Il y a 4 mois
Moule Frite
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Il y a 4 mois
Virginie.1.2.3
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Il y a 5 mois
Moule Frite
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Il y a 5 mois
Paige
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Il y a 5 mois
Moule Frite
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Il y a 5 mois
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Il y a 5 mois
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Il y a 5 mois