Dès la première phrase, j’ai tiqué sur « en courant presque ». Je comprends l’idée, mais la formulation est peut-être maladroite. Peut-être que « Sarah dévala les escaliers » ou « Sarah descendit les escaliers presque en courant » sonnerait plus naturel. Qu’en penses-tu ?
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
Concernant le paragraphe qui suit, celui qui commence par « Elle soupira en regardant le ciel […] », j’ai dû relire trois fois pour être certain que le premier « elle » concernait Valérie et non Sarah. Même si tu répètes de suite après « Valérie », ce ne serait pas considéré comme une répétition d’écrire : « Valérie soupira en regardant le ciel qui s’assombrissait en cette nuit d’automne. C’était tout Valérie ça. » En effet, cela permettrait d’améliorer la compréhension de l’action. Sur le même paragraphe, mais là ce n’est que pur chipotage, tu n’as pas fait les ligatures pour « cœur » et « sœur ».
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
Ce passage-là « Sarah pourrait même dire que c’était le seul défaut de son amie. Même si elle le savait depuis une éternité, elle était énervée ce soir-là. Valérie, mieux que quiconque, savait qu’elle n’aimait pas se promener seule la nuit. » risque de troubler quelques lecteurs. J’imagine sans mal que c’est volontaire de jouer avec « elle » pour apporter du flou et éviter les répétitions des prénoms. Cependant, certains lecteurs voudront sûrement être certains que chaque « elle » correspond au prénom précédemment énoncé. Or, si on décortique longuement, le dernier « elle » (« savait qu’elle n’aimait pas se promener seule la nuit ») correspond à Sarah, en toute logique. Je n’ai rien contre ta structure, mais est-ce vraiment utile ou indispensable de jouer sur l’ambiguïté dans ce passage ? Est-ce un signe pour nous faire craindre pour Sarah alors que c’est Valérie qui va courir un danger ?
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
« Et puis, une femme seule devait-elle faire confiance à tous ceux qui se promenaient dans ce parc une fois la nuit tombée ? » Cette question, pour l’ambiance, est très bonne. Par contre, dans la narration, elle peut faire poser des questions aux lecteurs. La première pourquoi la confiance ? Je ne pense pas qu’elle doive donner forcément sa confiance aux gens, pour traverser un parc de nuit. Pourquoi aurait-elle besoin de faire confiance ? A-t-elle un défaut « fatal » qui la pousse à chercher la confiance des gens (même si elle risque pour sa vie) ? Ou peut-être voulais-tu parler de sécurité et de souligner qu’il est inadmissible qu’une femme puisse craindre pour sa sécurité en traversant un parc ? Mais dans la narration, cela ne risque-t-il pas, au vu de la tournure de la phrase, d’indiquer implicitement qu’une femme ne devrait pas sortir seule ? Ce qui est certainement (et très malheureusement) le cas dans la diégèse de ton histoire, mais cela peut aussi paraître maladroit comme tournure. Non ?
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
Juste une petite remarque : « Valérie, mieux que quiconque, savait qu’elle n’aimait pas se promener seule la nuit. » puis « Elle aimait ce moment où le jour cédait sa place à la nuit. » Comme les deux « elle » désignent Sarah, je trouve ces descriptions un peu contradictoires. Ce n’est pas une incohérence, mais souvent, quand on aime le crépuscule, on apprécie aussi se promener de nuit (du moins en début de nuit ^^). D’autant plus qu’ailleurs, tu précises : « Sarah n’y croyait pas trop. Elle voyait dans les informations ou sur les réseaux sociaux ce qui pouvait arriver aux femmes. » Ce qui semble indiquer qu’elle n’a pas forcément peur de marcher seule la nuit. Est-ce normal ? Ou ai-je omis une information ? (ce qui n’est pas impossible😆).
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
Je veux bien croire qu’elle est anxieuse, peureuse, voire inquiète de tout. Par contre, dans les descriptions de Sarah, je n’ai jamais ressenti une réelle peur. Elle aurait pu trembler ou s’énerver en recevant le message de Valérie, se retourner plusieurs fois en marchant, ou même se cacher quand quelqu’un passe. Mais à la lecture, elle m’a semblé plutôt « normale ». Exemple : « Sarah lit le message avec un sourire désabusé et continua tranquillement sa route. » ou encore « Sarah n’y croyait pas trop. […] Cela allait être un peu plus long et ça la mettrait en retard, mais tant pis. La sécurité avant tout. » Son choix de sécurité semble pragmatique, pas anxieux. Le seul moment où elle paraît peureuse, c’est quand la narration le dit sans vraiment le montrer : « À peine dix minutes de marche, mais Sarah n’était pas une femme courageuse. » Même son sursaut au deuxième message est immédiatement suivi d’un « Sarah sourit de bonheur. » Bref, si elle est censée être une personne très anxieuse, ses réactions restent pour l’instant plutôt mesurées. Peut-être que montrer ses angoisses plus subtilement renforcerait encore mieux son caractère ?
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
Parfois, ton narrateur prend des positions et des jugements de valeur, pas seulement sur Sarah, mais aussi sur Valérie : « Valérie, mieux que quiconque, savait qu’elle n’aimait pas se promener seule la nuit. » Dans « La dernière victime de sa surconsommation d’amour était le beau brun ténébreux qui leur donnait cours en ce moment même. », il serait facile de penser que c’est directement le narrateur — et non Sarah — qui juge qu’une femme ayant eu plusieurs amants est dans la « surconsommation d’amour ». Ce qui pourrait être mal interprété. Juste un petit warning 😉 Mais rassure-toi, j’ai bien compris qu’il s’agissait du point de vue de Sarah et non d’une réflexion philosophique sur la sexualité des femmes !
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
« Sarah était professeure d’arts appliqués dans un lycée privé de Chicago, mais à l’origine c’était une artiste. Il fallait cependant se nourrir et enseigner avait tué son envie de créer. Mais la danse, ces corps en mouvement qui semblaient en pleine phase de séduction avaient fait renaître sa créativité. Depuis un an, elle s’était remise à peindre et préparait actuellement une exposition pour le début de l’année prochaine. » Ce passage de telling pour parler de l’histoire de Sarah est très bien. Néanmoins, je l’imaginais avoir 30 ans maximum. Or, cette description la dépeint comme bien plus âgée. Ce n’est pas grave, elle a le droit d’avoir 45 ou 50 ans ^^. En revanche, si elle est dans la vingtaine ou la petite trentaine, ce passage est peut-être trompeur. Ce passage sous-entend qu’elle a d’abord été artiste et professeure. Et que le fait d’enseigner à réduit petit à petit son envie de peindre. Jusqu’à disparaître complètement. Et que son envie a commencé à revenir petit à petit, jusqu’à récemment préparer une exposition. Tout cela prend du temps, beaucoup de temps. Et comme rien ne justifie qu’elle a commencé à 12 ans sa carrière de peintre ni qu’elle ne passe tout son temps à peindre après son travail de prof, c’est difficile d’imaginer un âge inférieur à 45 ans pour elle.
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
« Il se reprit dans sa contemplation de la jeune femme. Souvent, il se demandait pourquoi il avait jeté son dévolu sur Valérie alors que la beauté discrète de Sarah l’émoustillait à chaque fois qu’il la voyait. Sûrement parce que Valérie était plus accessible. » Ce passage illustre bien comment ton narrateur oscille entre une focalisation interne sur Sarah et une vision plus large. Ce n’est pas un problème en soi, rien n’est interdit en narration. Mais cela peut créer un effet où certaines affirmations peuvent être perçues comme des vérités absolues plutôt que comme les opinions des personnages. « Valérie était trop volage […] » est une morale, une vérité absolue ? Une femme qui ne souhaite pas se caser est « trop » volage ? « […] tempérament frivole de Valérie » Est-ce encore être frivole que d’avoir eu plusieurs amants rapidement, en 2025 ? En fonction de ce que tu veux transmettre, ce type de formulation pourrait être ajusté pour éviter toute ambiguïté. Si c’est bien l’avis du personnage, peut-être qu’un moyen subtil de le montrer serait d’intégrer un ressenti plus personnel pour marquer la subjectivité ? (une pensée, un dialogue, etc.) Et, même si, au fond, j’ai bien compris qu’il s’agissait du pdv des personnages, j’ai souvent eu ce type de réflexion en lisant ce premier chapitre.
Anthony Dabsal
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Il y a 9 mois
En somme, le scénario de ton premier chapitre est bon. Il contraste avec le comique satirique du prologue. Cependant, je pense que trop de telling et de narration qui oscille entre les points de vue desservent un peu ton récit. Cela rend parfois des passages ambigus, voire peu crédibles. Mais l’intrigue se tisse et ton récit est porté par cela. Cela n’en fait pas une lecture désagréable pour autant. Le risque, c’est que ton lecteur fasse une lecture en diagonale et passe à côté des indices. Et comme on est dans un thriller, passer à côté des indices : c’est un peu dommage. Je vais jeter un œil à la suite, je pense que mon retour est déjà très complet, je n’aurais pas le temps de faire aussi long pour la suite. Mais si quelque chose me saute aux yeux, j’annoterais. Je te fais un retour final à la fin des chapitres publiés.
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Anthony Dabsal
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